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HISTOIRE2019-01-29T16:01:33+00:00

Les mines en France

La France a tiré de son sous-sol d’importantes ressources énergétiques fossiles (charbon surtout) qui ont permis, au XIXe siècle et au XXe siècle, son essor industriel et commercial, notamment grâce au couple charbon-fer qui a permis la révolution industrielle, puis la construction de l’Europe (communauté du charbon et de l’acier), mais s’est conclu par une crise industrielle majeure dans les années 1970-1980, avec la fermeture rapide des puits et mines, à la suite de l’épuisement des ressources exploitables à coûts raisonnables et face à la concurrence d’autres pays.

Les mines de charbon en France

Les mines de charbon sont l’ensemble des charbonnages situés en France. L’extraction du charbon de terre (par opposition au charbon de bois) est très ancienne et remonte au moins au Moyen-âge mais connaitra un développement important à la fin du XVIIIe siècle et surtout pendant la révolution industrielle. Dans la seconde moitié du XIXe siècle. Notons que la France, malgré ses richesses n’a jamais été auto-suffisante en charbon et que même au summum de la production dans les années 1960, elle a toujours importé du charbon étranger (venant du Royaume-Uni, d’Allemagne, Union Soviétique, de Pologne, etc.). Les houillères ont été nationalisés par la loi n° 46-1072 du 17 mai 1946 qui créée l’Établissement public Charbonnages de France. Mais plus de 200 petites exploitations échappèrent à la nationalisation, dont les principales étaient les exploitations de Faymoreau (Vendée), mines de Lavaveix (Creuse), Manosque et Bois d’Asson (Alpes-de-Haute-Provence), le bassin du Briançonnais (Hautes-Alpes), etc. La dernière mine privée en France qui se situait à Cruéjouls en Aveyron ferma ses portes en 1988. L’exploitation cesse sur le territoire national en 2004, avec la fermeture de la Houve dans le bassin houiller lorrain par la loi N° 46-1072 du 17 mai 1946 qui créée l’Établissement public Charbonnages de France.

Les « Houillères » du bassin d’Auvergne

AAprès la nationalisation des bassins houillers français en 1946, Les « Houillères du Bassin d’Auvergne » ont regroupé différentes exploitations d’Auvergne :

  • Houillères de Saint-Eloy de la société Châtillon-Commentry-Neuves Maisons (Puy-de-Dôme);
  • S.A. des Mines de la Bouble (Puy-de-Dôme);
  • S.A. des Houillères de Messeix (Puy-de-Dôme);
  • Houillères de Brassac appartenant à Commentry-Fourchambault et Decazeville (Puy-de-Dôme);
  • S.A. des Houillères de Haute-Loire (bassin de Brassac);
  • S.A. des mines de Champagnac (Cantal);

ainsi que les deux permis d’exploitation de Bert-Moncombroux (Allier) :

  • société des Houillères de l’Allier ;
  • Charbonnages du Donjon.

À ceci s’ajouteront en 1960 l’acquisition, de la concession des Plamores dans l’Allier et la création, par décret du 26 décembre 1960, du périmètre de l’Aumance ; ces deux derniers titres formeront l’Unité d’Exploitation (U. E.) de l’Aumance.

BRASSAC

À cheval sur deux départements, le gisement de Brassac-les-Mines est de fait scindé en deux : la partie sud du gisement est située dans le département de la Haute Loire avec les concessions de Grosmenil, Auzon, Frugère, Bouxhors, Fondary et La Taupe et la partie Nord située dans le département du Puy de Dôme avec les concessions de Brassac-les-Mines, Auzat-la-Combelle, Charbonnier-les-Mines, Armois et Entremonts.

Deux domaines principaux vont ainsi se dégager : dans la Haute-Loire, celui des Houillères de la Haute-Loire et, dans le Puy de Dôme, celui de Commentry-Fourchambault-Decazeville qui englobera également l’exploitation de Charbonnier. Le bassin de Brassac est définitivement fermé en 1978.

Plaque commémorative victimes du 20 mai 1952

Catastrophe du Grosmenil, Frugères-les-Mines

Au Puits du Parc, le 20 mai 1952, un accident dû au gaz carbonique a causé la mort de douze mineurs. Il s’agit de la plus grosse catastrophe connue dans le bassin minier de Brassac.

Le récit de ces événements est ici simplifié car, 60 ans après, André Blanquet se souvient de tous les détails.

(…) Midi.

Le mineur est à environ 600 mètres de profondeur. « Sauve qui peut ! », crie son chef de poste. Un souffle bizarre. André se faufile entre les berlines.

Une seconde explosion et un autre souffle, énorme cette fois, le projettent à terre. Plus de doute, un dégagement de gaz carbonique vient de se produire.

La substance toxique et son odeur « aigrelette » se répandent dans les galeries. 10.000 m ² de gaz au total. André Blanquet se relève et court en direction

de la cage qui remontent les mineurs vers le jour. « Je cherchais l’air frais et respirable, raconte-t-il. J’ai trouvé un collègue qui m’a dit qu’on était

foutu car les conduits qui actionnaient la cage étaient brisés ». Il monte sur le toit de l’appareil, s’accroche au câble, s’appuie aux parois et se hisse

jusqu’aux étages supérieurs.

(…)

La liste des victimes de la catastrophe :

René BERNARD 34 ans

Fernand BOREL 38 ans

Albert BOUCHE 39 ans

Fioro CHIADO 50 ans

Léon DELORT 37 ans

Bruno DE NONI 36 ans

Albert FLORY 42 ans

Raymond FUZET 26 ans

Jean KNORST 34 ans

Raphaël LICOIS 33 ans

Robert MALLET 31 ans

Alexandre SAHUNET 42 ans

https://www.lamontagne.fr/brioude/insolite/2013/06/24/andre-blanquet-dit-trotinette-derniere-memoire-vivante-de-la-catastrophe-du-puits-du-parc_1600230.html

et

http://www.cpauvergne.com/2014/11/les-mines-du-grosmenil-frugeres-et-la-catastophe-du-20-mai-1952.html